L’histoire de la médecine est une discipline qui étudie les pratiques et connaissances médicales accumulées au fil du temps. Autrement dit, elle retrace les évènements historiques qui ont marqué l’univers de la médecine. Elle éclaire le monde sur les origines des remèdes et traitements utilisés de nos jours. Entre hypothèses et certitudes, zoom sur l’histoire de la médecine.
Du mythe à la profession
Les découvertes faites dans le domaine de l’histoire de la médecine révèlent qu’à l’origine, la médecine n’était pas considérée comme une science à part entière. Elle était surtout assimilée aux croyances divinatoires. Indissociable de la magie, elle était généralement pratiquée par des sorciers.
Dans un autre registre, les études menées sur certains ossements laissent à penser que les hommes de la préhistoire pratiquaient des interventions chirurgicales. Ils maîtrisaient notamment la trépanation et l’amputation des membres. Bien que la plupart des interventions aient eu alors un caractère spirituel, cela ne diminuait en aucun cas leur efficacité. Dans l’Égypte antique, des techniques proches de l’hypnose étaient utilisés pour soulager les malades. En Afrique, la part belle était faite aux plantes qui avaient des vertus spirituelles.
Il faut attendre le XVIIIe siècle av. J.-C. pour que la médecine soit un peu réglementée. En effet, le Code d’HAMMURABI est publié en Mésopotamie à cette époque. Plutôt arbitraire, il est venu, pourtant poser les premières règles de bases de la profession de médecin. Il faisait surtout allusion aux honoraires des médecins. Il mentionne également les sanctions encourues en cas d’erreur professionnelle.
La médecine dans l’antiquité et au moyen-âge
À l’image d’Héraclite, Pythagore, Démocrite, Alcméon, certains savants de la Grèce antique peuvent être considérés comme les précurseurs de la médecine. Toutefois, le titre de père de la médecine a été attribué à Hippocrate de Cos au fil des années. Celui-ci s’est distingué par sa théorie des humeurs et son classement des pathologies connues au Ve siècle av. J.-C..
Bien que ces recherches aient été approfondies, elles demeuraient abstraites, puisque l’autopsie des cadavres était proscrite par la loi. Au moyen-âge, on remarque donc une certaine stagnation dans les recherches médicales. Les connaissances utilisées alors se basaient surtout sur les textes médicaux issus des anciennes recherches romaines et grecques.
La renaissance et les bases de la médecine moderne
Autour du XVIe siècle, la dissection des cadavres humains fut autorisée dans certaines régions. Classé au rang des premiers chercheurs spécialisés dans la dissection, André Vésale fait des découvertes inédites. Il remet en cause certaines théories développées dans l’Antiquité. Ses recherches sont complétées par d’autres grands anatomistes : Sylvius, Fallope, Eustache…
La médecine prend très vite un tournant décisif. Des médecins comme Ambroise Paré posent les bases de la chirurgie. Au XIXe siècle, l’anesthésie au chloroforme et à l’éther voit le jour. Les interventions chirurgicales se font plus fréquentes dans le monde. Cependant, les techniques médicales les plus poussées sont développées au cours du XXe siècle.